Yom Kippour (en hébreu : יום הכיפורים Yom Hakippourim, « le jour des propitiations »), également appelé le Jour du Grand Pardon, est un jour saint du judaïsme.
Fixé au dixième jour du premier mois de l’année juive civile, il est observé au temps des temples de Jérusalem par un chômage complet, un jeûne et un rituel élaboré au cours duquel un bouc chargé des fautes d’Israël est envoyé dans le désert tandis que le grand-prêtre d’Israël pénètre pour la seule fois de l’année dans le saint des saints afin d’y rencontrer Dieu. Après la destruction des temples, seul le souvenir de ce rituel subsiste dans la liturgie ; la loi juive appuie en revanche sur le chômage et diverses privations outre le jeûne pour réaliser au mieux la « mortification des esprits » décrétée par la Bible. Les rabbins rapportent que Dieu signe en ce jour le destin du peuple juif pour l’année à venir, et rappellent à la suite des prophètes que ce jour expie seulement les fautes commises envers Dieu mais non envers autrui ; ils enseignent de surcroît qu’il est, en dépit de sa solennité et de son austérité, l’un des jours les plus attendus et joyeux du calendrier juif.
Yom Kippour a donc lieu en septembre ou en octobre dans le calendrier grégorien selon les années. Devenu au fil du temps le point culminant d’une période pénitentielle d’au moins dix jours, il est marqué par un chômage et un jeûne complets, ainsi qu’une longue prière répartie en cinq offices, et enrichie de nombreuses compositions liturgiques déclamées par un chantre souvent recruté pour l’occasion. Le jour se manifeste dans toute sa solennité, où il est observé par la majorité de la population juive à divers degrés, y compris parmi les non-observants.